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01. Seigneur odieux
02. L’Ombre de la bête
03. Sorcier
04. Le chasseur
05. Bâtard de l’Est
06. Sorcellerie noire
07. Marais gelé
08. Messager de Dieu

L’un des groupes de black metal les plus charismatiques du Royaume-Uni ce siècle, LA MER INFERNALE J’y suis préparé depuis un moment. Même dès leurs débuts en bricolage « L’appel de l’augure », la nette impression a été donnée que ce groupe a une vision qui s’étend au-delà des fac-similés réchauffés des plus grands succès norvégiens. Albums suivants « La grande mortalité » (2015) et « Négocium Crucis » (2020) ont montré une maturité qui réclamait l’attention des grands labels, tandis que la réputation des Britanniques pour leurs spectacles sinistrement théâtraux et atmosphériques était depuis longtemps devenue une question de notoriété publique. Maintenant signé à l’idéal esthétique Records aux chandelles, LA MER INFERNALE ont saisi l’opportunité de faire sensation avec un gros album concept noir et blasphématoire. Centré sur la persécution religieuse des sorcières dans l’East Anglia natale du groupe, c’est précisément le genre de démonstration de force impétueuse et arrogante que ce groupe était toujours destiné à offrir.

Premièrement, « Hellfenlic » ça a l’air magnifique. Avec un équilibre parfait entre une crudité impie et une grandeur sans entrave, chacune de ces huit chansons sonne vaste et indéniable. Ouvreur « Seigneur odieux » encapsule LA MER INFERNALELe mélange intelligent d’influences principalement scandinaves et britanniques (black) metal : aussi épique et venteux que IMMORTEL mais propulsé par du muscle métal de la vieille école et un sens local d’une mélodie sinistre.

En termes de concept, il s’agit d’une version savamment réinventée d’un thème bien connu, et LA MER INFERNALE sont des messagers si convaincants que même les plus stoïquement impies d’entre nous peuvent se retrouver à rêver de sorcellerie et des flammes de l’enfer. Mais même sans récit auquel s’accrocher, « Hellfenlic » est une œuvre incroyablement cohérente et complète.

Des indulgences grotesques de « Sorcier » et le SATYRIQUE-comme un coup de poing de « Bâtard de l’Est »au vomit-punk speed-démon de « La sorcellerie noire », chaque chanson apporte quelque chose d’unique et apporte une teinte différente au contexte général de violence tordue et de chair roussie. Il y a quelque chose à dire sur une production brute et non polie, mais LA MER INFERNALE font maintenant du black metal sur grand écran, et des chansons comme le méchant et étrange « Marais gelé » méritent d’être rendus en trois dimensions éblouissantes. L’album est plein de surprises jusqu’à la fin aussi : plus proche « Messager de Dieu » est hanté par des violons lugubres et en proie à l’aiguillon de l’injustice, avec une mélodie en spirale et culminante taillée dans la pure mélancolie. C’est vraiment émouvant, ce qui est en soi assez déstabilisant. Travail accompli.

Il s’agit tout simplement de l’un des disques de black metal les plus accomplis et les plus ambitieux du Royaume-Uni depuis des années. C’est l’article terminé à ce stade, LA MER INFERNALE avoir de la magie noire à brûler.