Quand Oran Juice Jones II a libéré Juicetopher Le 20 avril 2025 – le dimanche de Pâques, rien de moins – ce n’était pas seulement un bon timing. C’était une déclaration. Le type d’alignement symbolique qui semble trop intentionnel pour être une coïncidence. Pâques n’est pas seulement un rendez-vous; C’est une métaphore. Et cet album est imprégné de métaphore, de mémoire et de sens.
Le titre Juicetopher est une fusion d’identités – «Juice», le surnom du rappeur, et «Christopher», le prénom de coproducteur et guitariste Chris Pinset, dont l’alias a aidé à façonner le son et l’âme du disque. Et ensemble, ils ont construit quelque chose de plus qu’un album. Ils ont construit une résurrection.
Enregistré complètement en direct, en une seule prise, à une bande à 24 pistes – pas d’ordinateurs, pas de vernis numérique – Juicetopher joue comme une chose vivante et respirante. Vous pouvez entendre l’air entre les versets. Vous pouvez sentir le poids derrière chaque coup de caisse. La chaleur analogique n’est pas seulement un choix esthétique; Cela fait partie de l’émotion. Cela fait partie de l’histoire.
« Une journée plus lumineuse » Ouvre l’album comme Sunrise à travers des vitraux. C’est plein d’espoir, doux sur les bords, préparant le terrain pour un album qui mélange l’âme et la douleur dans une égale mesure. « Heart of Gold » est introspectif et meurtri, tandis que « Sunday Sermon » est ce qu’il ressemble – une homélie lyrique qui brouille le sacré et la rue. Jones prêche, pleure et confronte – parfois tout dans la même barre.
Au moment où nous atteignons «Je ne mourrai pas», Le message est fort et clair: c’est un album de survie. Un album de chagrin. Un album de guérison. Mais pas un baignant dans l’apitoiement sur soi. «Shine» est triomphant sans être brillant, élevé par la voix de fond aérée de Laura Paul et une ligne de sax radieuse du baron Raymonde.
Vient ensuite la descente. « Slash & Stone » est déchiqueté et sombre, presque cinématographique dans sa tension. « Cocaine » est le coup de poing intestinal – pas une piste de fête, mais un regard sinistre et clair sur les hauts et les accidents qui accompagnent le style de vie. C’est sans faille et honnête, pas sensationnel. « Pitoyul » s’attarde dans le regret avant « d’où je viens » ferme les choses avec une fierté de la ville natale provocante. Harlem n’est pas seulement une toile de fond ici – c’est un personnage de l’histoire.
Ce qui fait Juicetopher Hit So Hard n’est pas seulement l’instrumentation en direct ou le sifflement de bande analogique. C’est que chaque décision – de la date de chute de Pâques à la configuration du pont bande – se sent déterminée. Le fait que cette année, les chrétiens catholiques et orthodoxes ont célébré Pâques ensemble ajoute encore plus de gravité. Il ne s’agit pas seulement de résurrection – il s’agit d’unité, de continuité et d’intemporalité.
Jones ne se contente pas de rap sur ce disque. Il traite. Il pleure. Il témoigne. Et ce faisant, Juicetopher Devit l’un de ces rares projets hip-hop qui vit en dehors de son moment – quelque chose à revoir, à réintégrer et à redécouvrir à chaque tour.
Verdict: une odyssée analogique par le chagrin, la croissance et l’évangile – c’est le travail le plus humain de Juice à ce jour.
Score: 9/10