James Ford sur ses premières années…
J’ai grandi dans une petite ville et c’était une petite ville plutôt musicale. J’ai joué dans des groupes de pub dès l’âge de 11 ou 12 ans. C’était plutôt Peak District, il ne se passait pas grand-chose, du cidre et des champignons, et on jouait The Boys Are Back in Town, en gros. Ensuite, je suis allé à l’Université de Manchester, où j’ai joué dans quelques groupes. J’allais faire de la musique, mais je n’ai pas fini par le faire. Mais mes premiers concerts professionnels en tant que batteur ont été de jouer avec 808 State. J’ai joué dans certains clubs et j’ai rencontré Graham grâce à cela.
James Ford sur la rupture de Simian…
Il y a donc eu un moment où cela ne fonctionnait pas très bien. Nous avions des relations interpersonnelles assez tendues au sein du groupe. A la fin d’une tournée américaine, je pense à South by Southwest, je crois l’avoir déjà dit, mais dans un restaurant de poisson, je me souviens, ça en est venu aux mains et il y avait des écrevisses qui volaient partout, et on a décidé d’appeler c’est un jour.
James Ford à propos de sa présentation aux Arctic Monkeys…
Test Icicles était définitivement important pour moi car cela m’a fait découvrir Domino. En fait, Lawrence, qui dirige Domino, a été tellement impressionné par le travail que j’avais fait dans ce domaine qu’il m’a présenté aux Monkeys cette année-là. C’est le pré-premier album.
[Matt Wilkinson] C’est comme ça que ça s’est passé ? Ouah.
[James Ford] Je me souviens d’avoir assisté à la démo, d’être monté dans le train pour les rencontrer et tout ça. La célèbre démo de leurs six premières chansons. Il y avait Mardy Bum, et tous ceux-là dessus, et il se disait simplement : « Oh mon Dieu, c’est quelque chose. »
[Matt Wilkinson] Était-ce dans l’optique de travailler sur le premier album des Monkeys ?
[James Ford] Ouais. Mike Crossey et moi avons commencé à travailler sur le disque à Liverpool. Il s’appelait Motor Museum. C’est la première fois que je traîne vraiment avec lui. Jamie n’avait pas de passeport, tout le monde était super vert. C’était une période plutôt grisante. Leur battage médiatique commençait tout juste à s’accumuler.
[Matt Wilkinson] C’est la seule fois où je peux vraiment m’en souvenir où j’ai vécu et où le battage médiatique a dépassé la quantité de musique qui existe. Tout le monde savait que les chansons étaient là à cause de bootlegs et de démos, mais aucune d’entre elles n’était réellement disponible. C’est étrange.
[James Ford] Ouais, c’était assez étrange la quantité de vapeur accumulée. Andy jouait encore de la basse à cette époque. Nous avons fait quelques versions de certaines chansons qui se sont perdues dans l’éther, et j’ai trouvé ça génial. Cela a été jugé un peu trop… Certaines chansons étaient trop rapides, ou c’était un peu trop punk ou quelque chose du genre, et donc cela a été repris plus tard et terminé par quelqu’un d’autre, ce qui encore une fois a été un autre énorme revers pour moi.
James Ford sur Alex Turner et Damon Albarn…
Je me sens très chanceux d’avoir été dans la pièce avec ces deux gars. Ils sont tous deux brillants de manières très différentes. Leurs approches sont assez différentes. Damon est un travailleur très acharné, mais il est assez chaotique et il génère constamment, mais il avance rapidement. Alex est assez pointilleux et lui, plus que quiconque, va approfondir les paroles, ou retravailler une ligne pour qu’elle atterrisse mieux, ou même une partie de guitare. Il va passer beaucoup de temps, au point que parfois en studio on se dit : « Oh, tu vas travailler sur la partie guitare pendant trois heures, n’est-ce pas ? Je vais juste y aller- «
James Ford sur l’enregistrement du deuxième album des Klaxons…
Ouais. Pourtant, à ce jour, j’ai eu quelques expériences d’enregistrement folles, mais ce deuxième album des Klaxons, celui-là en particulier en France… Nous avons fait un peu en Italie aussi, mais ensuite celui-là en France. De toute évidence, ils étaient au sommet de ce record. Cela s’était très bien passé. Le Mercure, et tout ça. La malédiction de Mercure est une autre chose dans laquelle nous pourrions aborder. Mais ils ont décidé, assez bêtement, ce que j’avais très rarement fait, j’étais nerveux à l’idée de le faire, mais ils m’ont convaincu que tout irait bien, que c’était d’y aller sans que toutes les chansons soient écrites. Nous sommes donc arrivés dans ce studio en Bretagne appelé Black Box, un petit endroit magnifique.
L’un d’eux avait acheté ce gros sac de produits qu’ils appelaient cinq étoiles, qui était un mélange de cinq produits chimiques différents. C’était un truc assez psychédélique, je ne vais pas essayer de lister ce qu’il y avait dedans. Mais j’ai commencé à faire ce genre de choses toute la journée, tous les jours. Après deux semaines, nous pensions avoir réalisé Dark Side of the Moon. Pour être honnête, il y a eu de très bons moments en fait. Peut-être aurait-il pu être exécuté un peu mieux avec un peu plus de concentration, mais ils sont revenus en arrière, en gros. Ils étaient sur le terrain, il y avait ce moment qu’ils appelaient le creux, et ils enterraient des trucs parce que c’était le site d’atterrissage des extraterrestres, et ils communiquaient avec les extraterrestres.