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L’année 2025 s’annonce comme un tournant majeur pour de nombreux automobilistes français. Donc, de nouvelles restrictions de circulation vont entrer en vigueur dans plusieurs grandes agglomérations. Ces mesures, visant à réduire la pollution atmosphérique, impacteront particulièrement les propriétaires de véhicules classés Crit’Air 3. Examinons en détail ces changements et leurs conséquences pour les conducteurs.

Zones à faibles émissions : quelles villes concernées ?

À partir du 1er janvier 2025, quatre métropoles françaises renforceront leur dispositif antipollution. Ces zones à faibles émissions (ZFE) sont :

  • Le Grand Paris
  • Le Grand Lyon
  • Montpellier Méditerranée Métropole
  • Grenoble Alpes Métropole

Dans ces agglomérations, les véhicules arborant une vignette Crit’Air 3 se verront interdire l’accès à certaines zones. Cette décision s’inscrit dans une démarche plus large de lutte contre la pollution urbaine et d’amélioration de la qualité de l’air.

Notons que ces restrictions ne s’appliquent pas uniformément sur l’ensemble du territoire national. Chaque métropole a défini son propre périmètre d’application, généralement centré sur les zones les plus densément peuplées et les plus exposées à la pollution atmosphérique.

Véhicules concernés par l’interdiction Crit’Air 3

Les nouvelles réglementations ne se limitent pas aux voitures particulières. Elles touchent un large éventail de véhicules :

Type de véhicule Critères d’interdiction
Voitures particulières Diesel d’avant 2011, essence d’avant 2006
Deux-roues, tricycles et quadricycles Première immatriculation avant 2007
Véhicules utilitaires légers Diesel immatriculés avant 2011
Poids lourds Selon vignette (restrictions spécifiques)

Ces restrictions toucheront une part significative du parc automobile français. Selon les données d’AAA Data, 21% des véhicules en circulation en France métropolitaine sont classés Crit’Air 3, soit près d’une voiture sur cinq.

Impact sur la circulation en Île-de-France

La région parisienne sera particulièrement affectée par ces nouvelles mesures. En Île-de-France, les véhicules Crit’Air 3 représentent 18% du parc roulant, soit environ 1,12 million de véhicules. Si l’on ajoute les vignettes 4, 5 et les véhicules sans vignette, ce sont au total 1,58 million de véhicules qui seront interdits de circulation dans la ZFE du Grand Paris, soit 26% du parc francilien.

Les restrictions s’appliqueront selon le calendrier suivant :

  • Du lundi au vendredi, de 8h à 20h (hors jours fériés) pour les voitures, deux-roues et utilitaires
  • 7 jours sur 7, de 8h à 20h pour les poids lourds concernés

Ces mesures visent à réduire significativement la pollution atmosphérique dans la capitale et sa périphérie, où la qualité de l’air est un enjeu majeur de santé publique.

Mise en place progressive et sanctions

Bien que ces nouvelles réglementations entrent officiellement en vigueur le 1er janvier 2025, leur application se fera de manière progressive. Pour commencer, les autorités privilégieront une approche pédagogique, à l’exception de Paris et lors des alertes pollution.

Théoriquement, les contrevenants s’exposent à une amende de 4e classe, soit 135 euros. Mais, le Grand Paris a annoncé qu’aucune sanction ne serait appliquée immédiatement, sauf dans les cas mentionnés précédemment. Cette période de tolérance vise à « permettre aux habitants, aux entreprises et aux collectivités de s’organiser » face à ces changements notables.

Il est primordial pour les propriétaires de véhicules concernés de se préparer à ces nouvelles restrictions. Plusieurs options s’offrent à eux :

  1. Envisager le remplacement de leur véhicule par un modèle moins polluant
  2. Privilégier les transports en commun ou les mobilités douces pour leurs déplacements urbains
  3. S’informer sur les éventuelles aides à la conversion proposées par les collectivités locales ou l’État

Ces mesures, bien que contraignantes pour de nombreux usagers, s’inscrivent dans une démarche globale de transition écologique. Elles visent à améliorer la qualité de l’air dans les grandes agglomérations, avec des bénéfices attendus en termes de santé publique et de qualité de vie urbaine. Les années à venir verront probablement l’extension de ces dispositifs à d’autres villes françaises, marquant par suite une évolution profonde de nos modes de déplacement en milieu urbain.