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01. Prophètes de la mort
02. La vision
03. Ramasser les morceaux
04. Désir ancien
05. Réflexion sombre
06. Détrôné
07. Plus jamais ça
08. Cris éternels

Leur nom implique clairement un degré d’agressivité et beaucoup d’obscurité, mais LE MEPRIS BLESSANT sont une bête beaucoup plus mélodique et traditionnelle que cela. Frères Shawn et Glenn Droversans doute mieux connu pour ses séjours particulièrement fructueux en tant que membres de MEGADETHs’associent ici avec le bassiste Joe Di Biase (ex-AVERTISSEMENT DES DESTINS) et chanteur Henning Basse (ex-MÉTALIUM, VENT DE FEU et MAYA), pour un exercice sincèrement brutal mais éminemment accessible de putain de heavy metal. « Prophètes de la mort » évite toute la gaieté et le peps du power metal moderne au profit d’un crunch sanglant et d’une attaque de speed metal à la pointe de la technologie. C’est complètement déchirant.

Fans de RUMEURS VICIEUSES, IDÉE DE GÉNIE et ÉGLISE EN MÉTAL seront ravis de cela, notamment parce que LE MEPRIS BLESSANT ont un don comparable pour écrire des hymnes géants et musclés qui mettent en valeur les compétences de tous ceux qui sont impliqués. Le Chauffeurs travail passé dans EIDOLON est également un point de référence décent, mais tout, depuis la chanson titre, montre un enthousiasme militant pour le métal dans sa forme la plus pure et la plus pure. Parfois, furieux « Prend les pieces » et le joyeusement noueux « Déchu », LE MEPRIS BLESSANT tissent du thrash technique et de légères nuances de death metal mélodique dans leur son, mais grâce à bassegamme vocale exceptionnelle, le résultat final a le plus en commun avec les grands du power metal américain des années 80. Ces chansons montent souvent en flèche, même si elles font des ravages sur les muscles du cou. Autre part, « La vision » est un festin de punch à mi-tempo, avec au moins deux crochets énormes et brillants, tandis que « Plus jamais » et « Réflexions sombres » sont tous deux des exemples raffinés de la puissance d’une chanson métal de moins de quatre minutes. Ce dernier, en particulier, dégage une intention malveillante et résume LE MEPRIS BLESSANT‘s pitch-black mandat parfaitement.

Un début solide à tous points de vue, « Prophètes de la mort » se termine par ses deux plus belles chansons. La chanson titre est une débauche de groove et de grain, avec basse sur la forme de commande et Glen DroverLe solo explosif est à l’avant-plan, mais c’est aussi une construction subtilement complexe et épique. Encore mieux c’est la fermeture « Cris éternels »: une ballade de huit minutes avec un cœur impie, et certains des chug les plus durs et les plus truculents de ce côté du classique MÉTALLIQUE. Encore, basse chante à tue-tête, démontrant considérablement plus de caractère et de charisme que son travail avec le grand mais trop poli MÉTALIUM jamais permis.

Le point décisif ici est que LE MEPRIS BLESSANT sonner comme un vrai groupe, plutôt que comme un projet parallèle transitoire, et bien qu’il n’ait fait qu’effleurer la surface du potentiel évident du quatuor, « Prophètes de la mort » sonne comme le début de quelque chose de spécial. Du heavy metal qui aplatit le nez, interprété par des experts ? Oui Monsieur. Hautement recommandé.