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01. Régresser vers l’avant
02. Saison de chasse
03. Leçons du passé
04. Pris en train de glisser
05. Le chemin vers la justice
06. Motifs ultérieurs
07. Né II Perdre
08. Changement
09. Malade et fatigué
10. TYDO
11. Cycle de deuil

Collez les décorations et attachez-vous au canapé. RUE GROVE sont venus briser vos vitres, renverser les meubles et donner au thrash britannique la frayeur de sa vie. Nommé d’après un endroit dans « Grand Theft Auto »mais originaire des rues méchantes de Southampton, au Royaume-Uni, ce groupe a déjà acquis la réputation de provoquer un carnage total. « Le chemin de la justice » vise à capturer l’énergie sauvage de ces spectacles live, tout en établissant RUE GROVE en tant que prétendants poids lourds dans le monde du métal moderne au sens large.

Les premiers albums doivent frapper fort, surtout lorsque le groupe en question colporte un crossover thrash furieux. Après l’ouverture désormais obligatoire du synthé des années 80, « Saison de chasse » éructe d’une manière vraiment métallique et hardcore, avec des soufflets et des faux monstrueux au rythme moyen. Tueuse– comme des pannes et suffisamment d’attitude et de morve pour faire réfléchir la police à deux fois. Les lecteurs plus âgés se souviendront peut-être de tout, du grand regret du Royaume-Uni TERRAIN DE STAMPIN’ ou le toujours vicieux CRISE TERRE environ « Fin de la saison de Gomorrhe »mais RUE GROVE portent avec fierté leurs influences hardcore et trouvent un savant équilibre entre attitude punk et technique métallique. Quel que soit le processus de réflexion derrière la formule, il est indéniable que « Le chemin vers la justice » est plein de chansons qui demandent bruyamment à l’auditeur de saccager son propre logement.

« Pris en train de glisser » est un assaut turbulent et sombre ; la chanson titre est un labyrinthe ahurissant de riffs et de grooves, qui se transforme en un tour d’honneur thrash enflammé au rythme moyen ; « Arrière-pensées » a la fanfaronnade brutale du premier DANGER BIOLOGIQUEet une voix particulièrement bourrue et aux yeux d’insecte du leader Ben « Sully » Sullivan; « Né II perd » passe du rock’n’roll D-beat au hardcore meurtrier et hochant la tête, s’arrêtant au post-punk trippant pour quelques moments désorientants en cours de route. Et juste pour m’assurer que toutes les chaises de la pièce ont été renversées, « Changement » est un beat-’em-up crossover à combustion lente avec une vilaine dose de funk. Plus de chaos éclate pendant « Malade et fatigué »qui surfe sur les vagues du street core old-school, avant de s’arracher sur une tangente punk rock, et « TYDO » est un hommage exubérant au genre de hardcore juste, rapide comme de la merde et alimenté par le thrash qui est devenu TENDANCES SUICIDAIRES devenus les rois de leur scène il y a 40 ans. La fermeture « Cycle de deuil » met fin aux événements avec des éclairs de drame sombre et des riffs plus hargneux en blocs de béton. Travail accompli, comme on dit.

Le seul petit inconvénient de RUE GROVELe premier album de est que, malgré tous leurs hauts chargés d’adrénaline et leurs moments d’agression psychotique, ces chansons vont clairement causer encore plus de destruction dans l’arène live ; ce n’est pas une mauvaise chose au final. Néanmoins, « Le chemin vers la justice » ne va pas améliorer la capacité de quiconque à conduire raisonnablement ou à rester assis pendant plus de quelques secondes. RUE GROVE je n’ai aucun frisson et c’est passionnant.