01. Vers le ciel
02. La roue de la douleur
03. Corbeau de soleil
04. Tempêtes hivernales
05. Le Lac Noir
06. L’heure du loup
07. Grendel
08. À Héorot
09. La fin vous appartient
Le heavy metal a toujours été bien adapté pour aborder les plus grandes histoires. GRAND MAGE sont des étudiants de longue date de l’éthos original et des rudiments musicaux de base du genre, et il y a donc une agréable symétrie dans leur décision de baser leur dixième album studio sur « Beowulf »ce poème très apprécié, légendaire et définitivement épique qui se déroule dans la Scandinavie païenne du 5ème siècle. La musique venteuse mais résolue des Suédois a toujours été imprégnée de l’essence de contes comme celui-ci, et le chanteur/guitariste JB Christoffersson a une voix qui imprègne chaque mot d’un véritable pathos et d’un véritable pouvoir. Avant même qu’une note ne soit jouée, « Corbeau Soleil » est une idée géniale et une recette presque garantie pour plus de majesté du heavy metal, à la manière de Stockholm.
Ce qui apparaît instantanément, c’est la facilité avec laquelle GRAND MAGE ont su canaliser les thèmes héroïques de « Beowulf ». D’une certaine manière, il s’agit plutôt du même métal old-school bruyant et au grand cœur que le groupe colporte, sous diverses formes, depuis la fin des années 90. Mais il existe également un fort sentiment que JB et ses acolytes ont trouvé un véhicule parfait pour leur musique, et la qualité des chansons sur « Corbeau Soleil » reflète que « Eureka! » moment. « En direction du ciel » est une magnifique salve d’ouverture, avec un refrain imposant qui enfonce ses serres dès la première demande et aura des métalleux purs et durs d’un certain millésime jetant des griffes, des poings et des cornes avec un abandon vertigineux. Tout aussi fantastique, « Grendel » rend un hommage renfrogné au monstre mythique de son titre en extrayant une nouvelle magie de SABBAT NOIRles plus grands succès de (et le DIO-ère en particulier) et lancer de nouveaux sorts avec une puissance comparable. Sur un album rempli de superbes chansons de heavy metal, « Grendel » est peut-être le plus joyeusement atavique de tous.
GRAND MAGE sont clairement axés ici sur la narration d’une histoire spécifique et intemporelle, mais « Corbeau Soleil » fonctionne aussi efficacement qu’une collection de neuf hymnes brandissant l’épée, quel que soit le Christofferssonles paroles poétiques et crasseuses de. Voici quelques-uns des morceaux les plus heavy que le groupe ait sortis depuis « Volonté de fer » il y a 16 ans : « La roue de la douleur » est un broyeur surbaissé avec une touche bluesy, une mélodie vocale triomphante et des sensibilités voyou venues directement du MANOWAR (vers 1983) manuel ; la chanson titre fait apparaître sa cotte de mailles avec une puissance musclée et un sentiment noble, tandis que JB lance un solo gelé pour les âges ; « Le Lac Noir » est un exercice magistral de doom langoureux à l’ancienne ; et la clôture « La fin vous appartient » ralentit les choses jusqu’à une marche en avant déterminée, tirant mélancolie et menace du tumulte qui s’ensuit. Mieux encore, « Tempêtes d’hiver » est aussi glacial et contemplatif qu’une nuit sous les anciennes étoiles scandinaves, mais avec un noyau inébranlable d’emphase métallique classique et un refrain saisissant et poignant qui se classe parmi les GRAND MAGEc’est le meilleur.
Cinq ans se sont écoulés depuis GRAND MAGE a sorti un nouvel album, et tout ce qui leur a valu respect et admiration au fil des années est ici sur « Corbeau Soleil »aussi audacieux et belliqueux que jamais. Électrifié par l’esprit de « Beowulf »ils se précipitent vers le Valhalla avec l’esprit du heavy metal en sécurité dans leurs mains calleuses. C’est ça le truc.