BLABBERMOUTH.NET

01. BDE
02. Putain de poubelle blanche
03. Arrêtez simplement le pétrole
04. Embarras aryen
05. Chanson télévisée
06. Nouvelle religion
07. Ce n’est pas joli
08. Culte de la souffrance
09. La main de Ricky

Si Al Jourgensen n’existait pas, il faudrait l’inventer. Un antidote toujours essentiel à la stupidité politique et à la pensée dominante stupide, Oncle Al est l’un des plus grands subversifs de la musique heavy, même si MINISTÈRELe travail d’aujourd’hui n’a pas toujours été aussi puissant qu’il l’était à son apogée dans les années 90. Pour être juste envers le vieux maniaque, chacun des albums qu’il a sortis depuis qu’il a défié sa propre décision d’arrêter a été suffisamment fort pour justifier d’en faire un autre, et « HOPIUM POUR LES MASSES » n’est pas différent.

La nostalgie dicte que l’événement fondateur de 1992 « Psaume 69 » peut toujours être considéré comme le sommet de MINISTÈREla phase metal industrielle à part entière de , avec l’excoriant de 1996 « Cochon sale » venant juste derrière, mais les efforts du groupe au 21ème siècle ont également de nombreux avantages à les féliciter, et pas seulement parce que Oncle Al est toujours à son apogée lorsque le monde va en enfer dans une charrette à bras (ou un équivalent moderne… un Tesla, peut être?). En particulier, celui de 2018 « AmeriKKKant » vaut vraiment la peine d’être revisité, et « Hygiène morale » (2021) était une émeute souriante et en dents de scie, mais « HOPIUM POUR LES MASSES » semble encore plus opportun et tenace. Si nous tombons tous, MINISTÈRE envie d’être là pour notre descente finale, ne serait-ce que pour dire « je te l’avais bien dit » sur de doux riffs.

Ce n’est pas le moment de faire preuve de subtilité, et donc MINISTÈRE allez-y fort avec « BDE » : un hymne furieux aux imbéciles spirituels et à tout connard grincheux qui se déclare être un mâle alpha, confirmant ainsi qu’ils sont tout sauf. Oncle Al a toujours eu un faible pour la moquerie, et même si la chanson reste fidèle au mélange caractéristique de son groupe de riffs chugga-chugga et de toxicité électronique, il y a ici un ressort définitivement amélioré dans leur démarche. « Putain de poubelle blanche » et « Arrêtez simplement le pétrole » faites rouler la boule de merde satirique, cette dernière étant un retour particulièrement convaincant aux martèlements bilieux des années 2006. « Sang du Rio Grande ». Malgré Oncle AlLes meilleurs efforts de, tout espoir que le monde s’éclaircisse et cesse d’être un connard aussi phénoménal s’est évaporé il y a longtemps, ce qui fait réapparaître le vieux sparring partenaire. Jello Biafra sur le piétinement de bonehead-appâtage de « L’embarras aryen » le moment le plus révélateur et le plus délicieux de cet album. Mais le prochain chapitre de MINISTÈREc’est en cours « Chanson télévisée » s’en rapproche assez, avec sa démarche thrash brutale et son abondance de chaos aux yeux d’insectes et parsemé d’échantillons rappelant SAINDOUXc’est « Raid antidrogue à 4 heures du matin ». Des tempos plus lents reçoivent un son battant sur le sinistre « Nouvelle religion », qui vise la menace rampante de la religion (dés)organisée et l’insistance de ses partisans à s’insérer dans la vie et la chambre de chacun. C’est l’arnaque qui continue de donner (et de prendre) et Jourgensen est toujours heureux de tirer la sonnette d’alarme. Suivant, « Ce n’est pas joli » fait une limonade puante de l’apocalypse imminente, avec des guitares acoustiques, des effets vocaux drogués et un groove malveillant et malveillant qui se transforme en un autre piétinement barbare qui vibre d’une rage juste. « Culte de la souffrance » est la courbe la plus évidente de l’album, son style glam rock renforcé par une mélodie authentique et chantante, soutenue par un vox d’accompagnement féminin impertinent et une gamme ingénieuse de différents trucs de guitare ; pendant la fermeture « La main de Ricky » fait comme le thème d’une franchise de science-fiction tordue, avec un DÉVO-un noyau électro-punk qui squelches et tics d’une manière qui n’est pas sans rappeler MINISTÈREles premières œuvres synth-pop de .

« HOPIUM POUR LES MASSES » n’est pas un classique, mais JourgensenLa capacité de ‘s à divertir les mécréants partageant les mêmes idées, tout en plantant des clous dans le cœur des corrompus et des idiots, reste intacte. Des tirs d’hopium tout autour, s’il vous plaît.