01. Kaléidoscopique
02. Halfana
03. Miracle Supérieur
04. La vallée sereine
05. Captan #5 (feat. Ivan Giannini)
06. Protecteur des étoiles
07. Hibari, partie 1. I : Une Cantate Perdue
08. Hibari, partie 1. II : Le murmure de l’éternité
09. Hibari, partie 1. III : Möbius
10. Hibari, partie 1. IV : Galaxies luminescentes
11. Doux-amer ’53
12. Fortuit
13. Défilé des illusions
Au Japon, ils font les choses différemment. À bien des égards, FORCE D’ILLUSION sont l’archétype du groupe de power metal exagéré, avec le penchant habituel pour la technicité extrême et l’excès virtuose. Mais alors que leur premier album livre des produits extravagants sans équivoque, ces jeunes bretteurs ont une séquence étrange d’un mile de large. Par exemple, « Halfana » commence par une ballade si sucrée et surmenée qu’elle menace d’aliéner quiconque recherche les histrioniques fondantes attendues. « Kaléidoscopique » est un rêve fébrile de théâtre musical fait de mélasse brûlante et de poussière d’étoiles, et une manière véritablement bizarre de FORCE D’ILLUSION pour faire leur entrée triomphale. Tout cela est plutôt attachant.
Rester dans les parages pour découvrir ce qui se passera ensuite en vaut d’ailleurs la peine. Par la suite, ce quintette surdoué s’est déchaîné avec un abandon bruyant, frappant FORCE DRAGON-comme des niveaux de vitesse et d’intensité, tout en étouffant le tout avec une opulence sonore hyper polie, remplie d’un éclat vitreux et futuriste. Leader Jinn JeonLes mélodies de sont absurdement optimistes et mémorables. Les solos de guitare éclatent comme des feux d’artifice géants en plein air. Tout semble brillant et immaculé : un incendie fou et transcendantal de beauté et de force brute. Des chansons comme la chanson titre et « Miracle Supérieur » faire une vertu de avancer à des vitesses folles, avec des lignes vocales aux yeux scintillants parcourant élégamment le toit du mastodonte. Des arrangements complexes fleurissent à partir de rares lacunes dans le barrage, mais malgré d’autres ballades (« La vallée sereine » est Disney metal à son meilleur) et quelques touches volontairement théâtrales et symphoniques, « Halfana » ne recule jamais devant ses principes de heavy metal au sang rouge.
FORCE D’ILLUSION sont une proposition féroce. « Captane #5 » est un sprint punitif et infernal, avec une autre mélodie énorme et envolée qui éclaire son contre-courant furieux et sombre. Le gothique sinistre « Protecteur des étoiles » est un cabaret mélodramatique et progressif et une émeute absolue. Portant avec légèreté leurs ambitions créatives, FORCE D’ILLUSION aurait peut-être pu faire un peu plus la pièce maîtresse de l’album : les quatre parties « Hibari ». Essentiellement quatre chansons distinctes, presque négligemment collées ensemble, elles parcourent le répertoire diversifié et dynamique du quintette japonais avec une urgence haletante, mais font allusion à des intentions progressistes qui n’ont pas encore été pleinement explorées. La ruée grandiloquente de « Une Cantate Perdue » et l’émotion de la taille d’un stade « Le murmure de l’éternité » sont assez agréables, mais ce sont les crescendos et le chaos surréalistes cinématographiques de « Hirabi, Pt.III : Mobius » c’est ce qui impressionne le plus. Parfois aussi dense et bouleversant que EMPEREURmais toujours ancré dans la tradition du metal mélodique, c’est un moment extraordinaire, parfaitement exécuté. Partie finale « Galaxies luminescentes » est plus simple : un classique du power metal extrême qui oscille magistralement sur le point d’être un peu aussi putain vite.
Envelopper les choses avec la saccharine exubérante et REINE-saluer « Doux-amer ’53 »véritablement fou furieux, manifeste plus c’est plus « Un hasard »et le psycho-shuffle turbocompressé de « Défilé d’illusions », FORCE D’ILLUSION sont un ajout glorieusement déséquilibré à un genre qui peut toujours avoir besoin de quelques protagonistes supplémentaires de niveau élite.