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02. Manège
03. Révolution
04. Magie de la musique
05. Retour en ville
06. C’est électrique
07. Machine à remonter le temps antique
08. Dame en feu
09. Averses d’avril
10. Fleurs sur Mars

Parfois, ce dont nous avons besoin plus que tout, c’est que quelqu’un nous dise de nous remonter le moral. BOBBIE éblouissante n’est pas très préoccupé par autre chose que de maintenir vivant l’esprit irrépressible du glam rock des années 70. Cela semble raisonnable, d’autant plus que tout est horrible la plupart du temps. C’est incontestablement le moment de la musique heavy en colère et même socialement consciente, mais il n’existe pas de moment où écouter SLADE, DOUX, T.REX ou Ziggy-ère DAVID BOWIE est une mauvaise idée.

L’idée originale scintillante de (maintenant ancien) ALUNAH chanteur Voie verte Sian, BOBBIE éblouissante sont un fantasme rock’n’roll d’évasion qui prend vie. Dans cet univers coloré et parallèle, les couleurs vives et les lumières vives sont toutes importantes. Il en va de même pour la danse jusqu’à ce que les muscles de vos mollets s’épuisent. Pendant ce temps, chacune de ces chansons a été conçue pour remonter le moral et faire bouger les gens, tout en portant des combinaisons argentées et des chapeaux extraordinaires. « Fandabidozi » a toute l’exubérance et la bravade qui alimentent les plus grands premiers albums, et Voie verteLa voix souple et émouvante de est tout à fait charmante et terriblement addictive.

Plus important encore, BOBBIE éblouissante ont clairement pour mission d’inciter à des explosions massives de joie en chantant. Soutenu par des riffs rock’n’roll durs à cuire, « Fantastique éclair » est un éclair joyeux et bienvenu dans le spectacle, plein d’électricité et d’audace. Le refrain est colossal, une ressemblance passagère avec les deux SUZI QUATRO et pic STATU QUO est extrêmement bienvenu, et un arrangement pointu et inventif passe avec une telle facilité naturaliste que les auditeurs devront peut-être se rappeler qu’il ne s’agit pas, en fait, de 1974. Les sensibilités pop sont mises au premier plan sur « Manège »qui tisse des nuances de ABBA et BLONDE dans une jambe de force rock frémissante des années 70, remplie de fioritures effrontées et teintées de prog. Pinpoint pointu mais manifestement psychédélique, ça donne Voie verte une chance de montrer ses talents avec une flûte, alors que tout devient flou et rassurant, menant à une grande finale, aussi exagérée et euphorique que ORCHESTRE DE LUMIÈRE ÉLECTRIQUE dans leur faste à couper le souffle.

Cet album est un rayon de soleil, avec des riffs à brûler. « Révolution » est un glam stomp classique, avec un refrain rauque et bruyant, des références audacieuses aux sommités glam rock du passé, et encore plus de applaudissements, de cloches et de cris de « Hé! » que quiconque ne le demanderait raisonnablement. Il passe comme le plus doux des souvenirs, délivrant une rafale de coups de poing tout au long du chemin. En revanche, « Magie de la musique » permet un peu de mélancolie dans le mélange, ralentissant le tempo pour une promenade langoureuse et arrachant une nourriture psychédélique au frisson estival de tout cela. Pour contrer ce petit changement d’humeur, « Retour à la ville » restaure les niveaux d’énergie au maximum, rebondissant comme l’un des meilleurs hymnes power-pop jamais écrits. Ce qui pourrait bien être le cas. Aussi : plus de applaudissements. Les applaudissements sont cool.

Il existe un risque réel que les âmes pleines d’espoir écoutent « Fandabidozi » et se sourient dans un état de bonheur sauvage et apoplectique. Les gros disques de rock audacieux comme celui-ci sont rares, et BOBBIE éblouissante sont fabuleusement indifférents à la poursuite de l’air du temps de quelqu’un d’autre. Au lieu de cela, en reconnaissant que des chansons comme « Allez-y », « La ville des suffragettes » et « Blitz de salle de bal » ont été des antidépresseurs sonores pour des générations de fans de rock, et par la suite j’en ai écrit de nouveaux qui incarnent complètement ce même esprit, Voie verte et ses camarades résolument optimistes sont devenus les précurseurs d’un putain de bon moment. Peu importe vos sentiments, bande de sombres, ce dont nous avons besoin, ce sont des chansons sur des machines à remonter le temps antiques (« Machine à voyager dans le temps »naturellement) qui donne l’impression que quelqu’un a laissé tomber Elton John, Pain de viande et « Le spectacle d’images Rocky Horror » dans un mélangeur kaléidoscopique et l’ai allumé au réglage le plus rapide. Ce dont nous avons besoin, ce sont des chansons rock absurdement sexy comme « Dame en feu »qui se transforment en jams folk-prog sinueux et vice-versa, restant hautement dansants tout au long. L’évangile psychique décousu de « Pluies d’avril » et la ruée vers les racines bien adaptées de « Fleurs sur Mars » mettre un terme à la fête, mais BOBBIE éblouissante avoir les chansons et le style pour en faire la première grande célébration parmi tant d’autres. Le plaisir est de retour. Impliquez-vous.