01. Tordre le couteau
02. Armée d’un seul homme
03. Bois, fer et volonté
04. Sanguis Et Aurum
05. Sorte Grethe
06. Appel aux armes
07. Chute d’Arkona
08. Aigle de sang
09. Les rois tomberont
Après 15 ans de carrière, les Danois VANIR sont encore en évolution. « Exemple » est le septième album du groupe, et celui qui s’efforce délibérément de consolider leur réputation de fournisseur de death metal mélodique épique avec un cœur viking palpitant. Leurs albums précédents présentaient un type de groupe de metal moderne très différent: imprégné des atours d’une scène folk metal alors florissante, VANIR étaient plus durs et plus méchants que beaucoup de leurs pairs, mais ce n’est qu’en 2019 « Père de tous » qu’ils semblaient enfin se concentrer sur ce qu’ils font de mieux. Sombre, brutale et atmosphérique, la version danoise du melo-death n’est peut-être pas la plus originale, mais ce qui lui manque en idées nouvelles, elle le compense largement par sa conviction et son ampleur balayée par le vent. « Exemple »assez commodément, constitue la quintessence de cette approche.
Prendre vie avec les féroces « Tordre le couteau », VANIR ont clairement aiguisé leurs lames de composition. Il s’agit d’un disque beaucoup plus court et concis que l’un ou l’autre de ses deux prédécesseurs. « Père de tous » était un changement de rythme et d’ambiance bien construit avec des notes occasionnelles de remplissage, et celui de 2022 « Sagas » était une affaire plus raffinée mais toujours légèrement gonflée. En revanche, VANIRLe septième album de est épuré et précis : neuf chansons, sans bavardage, et une uniformité louable de style et de but.
« Un homme armée » sonne exactement comme devrait le faire une chanson dédiée à un berserker solitaire : rapide et vicieuse, sa démarche furieuse cache un noyau mélodique qui ajoute une touche de mélancolie et de mélodrame. « Bois, fer et volonté » est encore plus sombre : basé sur des riffs sombres et old-school, mais livré avec un éclat hautain et austère, il ressemble à un retour amélioré aux premiers jours de TRANQUILLITÉ SOMBRE et AUX PORTESmais avec des synthés déferlants et des profondeurs orchestrales maximalistes tourbillonnant en arrière-plan. « Sanguis Et Aurum » pourrait être VANIRLa création la plus directement mélodique et faisant autorité à ce jour. Des leads incisifs, une voix brillamment bourrue du leader Martin Holmsgaard Håkan, et un refrain énorme et accrocheur qui s’étend dans un brouillard dense de guitares entrelacées. Comme les points forts précédents « Væringjar » (depuis « Père de tous ») et « Dødsfærd » (depuis « Sagas »),  il regorge de bravade metal classique et de sons conçus sur mesure pour l’arène live. De même, les deux « Sorte Grethe » et « Appel aux armes » se délecter VANIRLes marques redéfinies de . Le premier est plein de JEUNE FILLE-des astuces mélodiques qui ponctuent habilement l’intensité ravagée par les intempéries du batteur Jon Elmquist Schmidtc’est des blastbeats. Cette dernière est une escarmouche profondément émouvante, au rythme moyen, qui doit beaucoup aux premiers AMON AMARTH, mais sans perdre l’impact de l’emphase grand écran légèrement noircie des Danois. Autre part, « Chute d’Arkona » commence par VANIR en mode marche de guerre, avant de passer par une section médiane évocatrice et lâche qui éclate dans un autre vaste refrain ; « Aigle de sang » célèbre l’une des méthodes d’exécution préférées des Vikings, mais avec une agressivité et une sobriété mesurées privilégiées par rapport à la violence joyeuse ; et « Les rois tomberont » apporte « Exemple » se termine par un autre clin d’œil revigorant aux premiers jours de la mort mélo, mais avec le traditionalisme biaisé de ses créateurs à la tête du navire.
Le meilleur disque qu’ils aient réalisé à ce jour, et de loin, « Exemple » a les chansons et le charisme pour élever VANIR à un nouveau niveau de notoriété. À défaut, il vous coupera définitivement la tête et la clouera à un arbre. Les Vikings se lèvent (encore) !